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Cela fait maintenant plus d’un an que nous sommes arrivés au Canada. Très exactement un an d’expatriation le 24 août 2021 ! J’arrive pas à croire que le temps soit passé si vite !

Un an d’expatriation au Canada

Pour rappel, nous sommes arrivés fin août 2020, en plein Covid. Arrivés en fin d’été, on est très rapidement passés par l’automne, avec ses couleurs magnifiques. Puis, à l’hiver, qui a été plutôt clément cette année. Au final une chance, vu que nous n’avions pas vécu d’hiver depuis 2014, date à laquelle nous avons quitté la France la dernière fois pour partir vivre en Nouvelle-Calédonie.

Ce premier hiver est passé vraiment trop vite ! Cette première année d’expatriation au Canada est vraiment passée trop vite ! Alors, qu’est-ce qu’on a fait en un an ?

un an expatriation au canada

Home Sweet Home

Nous sommes arrivés fin août 2020 sans trop d’encombre. On s’est installés dans notre nouveau chez nous. Un appartement tout meublé qu’on avait trouvé depuis la France sur le market place de Facebook. Mon frère vivant sur place l’avait visité pour nous, pour être sûrs de ne pas avoir de mauvaises surprises, comme, malheureusement, beaucoup de nouveaux expatriés. Il nous avait même rempli nos placards ! Le luxe !

On a passé de super moments dans notre chez nous, mais il est temps pour nous de nous sentir vraiment chez nous. Après plus d’un an dans cet appart, on déménage début Octobre dans un non meublé avec Jardin ! C’est ce qui nous a le plus manqué pendant un an : un extérieur, pour que notre petit fauve puisse s’épanouir sans qu’on ait des messages des voisins nous disant qu’il fait trop de bruit !

Oui oui, l’hospitalité à la québécoise chez nous, ça s’est plutôt transformé en guerre de voisinage… Mais ça va, on l’a bien vécu, et on a eu le soutien de nos propriétaires, qui pour le coup sont adorables !

Notre arrivée au Canada
Notre arrivée au Canada

On a le projet d’acheter ici, mais la conjoncture n’est pas forcément en notre faveur pour le moment. Avec la Covid, il y a eu un boom immobilier ici, qui fait que les prix ont grimpé et que maintenant les maisons se vendent aux enchères au plus offrant (avec plus de 100 visites en un week-end et une soirée pour prendre notre décision !) On conserve quand même ce projet dans notre tête, on verra plus tard.

Chacun trouve sa place

Infirmière française au Quebec

Tu le sais sûrement, je suis infirmière puéricultrice. J’ai été recrutée en Octobre 2020 en France (Promis un jour je prendrais le temps de faire un article pour vous détailler tout ça).  J’ai commencé mon travail à l’hôpital mi-septembre 2020.

Le temps de prendre mes marques et c’était parti. Le stage a finalement été moins compliqué que ce que je pensais, vu que je l’ai fait dans ma spécialité : la néonatalogie. Le plus dur c’est de se faire aux abréviations, aux termes parfois différents et aux médicaments qui ne sont pas les mêmes. Je me suis pris la tête avant de débuter, en me disant que je n’y arriverais jamais, mais finalement, une fois que tu as la tête dedans ça va tout seul ! Il arrive encore qu’on se prenne des fous rires avec mes collègues, quand elles ne comprennent pas mes expressions !

75 jours plus tard, j’ai fini mon PRT (permis restrictif temporaire) qui me donne le droit d’exercer au Quebec (pas au Canada, ça c’est plus compliqué). À cela, il faut ajouter 45 jours de probation pour être officiellement employée.

six mois au canada

J’aime mon travail, j’aime les conditions dans lesquelles je travaille, la considération, sans oublier la paie. Quand je raconte à mes collègues (qui parfois se plaignent) ce que nous on fait en France et ce que l’on gagne, elles n’en reviennent pas !! Y’a pas à dire, en France le métier d’infirmière est bien trop dénigré, et c’est pas le covid qui changera la donne malheureusement…

Bref, je ne regrette pas mon choix d’avoir fait ces démarches pour venir travailler ici. Si je devais changer une chose, ce serait peut-être sur le choix de l’hôpital. L’hôpital Sainte Justine c’était un rêve pour moi. Ceux qui bossent en néonat doivent me comprendre ! Mais au final, je me rend compte que je préfère les plus petites unités, ici, c’est un gros paquebot où il est difficile de faire sa place, et où il est difficile de faire changer les mentalités, mais ça c’est un autre débat.

✧ Charpentier et menuisier au Canada

Pour Francis, ça a été un peu plus compliqué. Pourtant, après sa formation de charpentier en France, tout le monde lui a dit qu’il lui serait facile de trouver du boulot ici. Ça n’a pas été le cas, car il faut des équivalences et des cartes de sécurités qu’il n’est pas si simple d’obtenir (pas si simple d’obtenir les bonnes informations surtout !).

Après un premier emploi peu satisfaisant (plus du coté de l’employeur que du travail en lui même), il a trouvé un nouvel employeur avec qui tout se passait pour le mieux (il a même eu le droit a une voiture de fonction !). Puis, les bassins de recrutement ont ouverts, et il a du trouver un nouvel employeur avec qui il pouvait faire sa carte de sécurité et son apprentissage. (C’est pas comme l’apprentissage en France, c’est juste les premières années d’expériences avant d’être considéré comme un charpentier averti ou compagnon).

Enfin, il t’expliquerait mieux que moi, alors si ça t’intéresse dis-le moi. Avec sa reprise d’ancienneté et année d’étude, il est passé apprenti 2e année, avec un salaire défini par le syndicat. Autant dire rien à voir avec le salaire qu’il aurait eu en France.

Mais bon, à côté de tous ces déboires au travail, il est content et ne regrette pas non plus son choix. Maintenant qu’il est lancé, il va pouvoir enfin voir de l’évolution dans sa carrière, et la reconnaissance qui va avec.

✧ La vie rêvée des enfants

On avait trouvé une super nounou pour Eneko. Discrète, gentille, il l’adorait, mais elle a du arrêter pour raison de santé. Dans l’urgence, on a changé pour une catastrophe brésilienne qui ne parlait pas français… Gros échec…

Finalement, on a fini par le mettre dans une garderie éducative (non subventionnée) en face de chez nous. Certes c’est 40$/jours avant retour d’impôts, mais il est tellement épanoui depuis qu’il y est, il fait tellement de progrès que ça vaut tout l’or du monde.

Et puis on est disponible pour lui tous les soirs, les activités ne manquent pas, les parcs sont tous plus géniaux les uns que les autres. Y’a pas à dire, le Canada est un pays Kid Friendly et rien que pour ça on ne regrette pas notre choix !

Un an d'expatriation au Canada
Un an d'expatriation au Canada

Notre premier hiver au Canada

L’hiver est passé à vitesse V, j’en reviens pas ! J’ai l’impression de n’avoir rien fait. Pas facile en bossant un week-end sur deux, et avec un bébé malade depuis fin janvier… (merci le service de garde, la fin de l’allaitement et l’hiver ! Combo gagnant) Grâce à ça, on a pu découvrir le système de santé au Québec, et c’est là qu’on se rend compte qu’en France on est vraiment bien lotis !

Bref, pour notre premier hiver au Canada, la météo a vraiment été clémente. Très peu de jours avec une température sous les -20°C. Pourtant j’avais très peur de ce passage obligatoire. Pour rappel, on a pas vécu d’hiver depuis 2014, et après ça on a vécu que dans des pays tropicaux !!!

Pourtant, j’attendais cet hiver avec impatience. Les premiers flocons se sont fait attendre, mais c’était magique ! Finalement, il ne neige pas tous les jours, et il y a eu peu de tempête (un peu déçue haha). En s’équipant avec du bon matériel acheté sur place, on a pas eu si froid que ça.

Un an d'expatriation au Canada
Un an d'expatriation au Canada

Le plus désagréable c’est surement les différences de température entre l’extérieur et les intérieur surchauffés. Alors, à moins de partir en rando, ou de rester longtemps à l’extérieur il vaut mieux ne pas trop se couvrir, car dans le métro tu dois tout enlever au risque de faire un malaise !

Le principal dans tout ça, c’est que l’hiver au Canada, ça se vit à l’extérieur ! Les activités ne manquent pas, tout est fait pour apprécier l’hiver et ses joies. Eneko s’est éclaté en luge, il a adoré faire du snowboard et du patin. L’hiver prochain sera sûrement meilleur sans toutes les restrictions liées au Covid, et qui sait peut-être qu’on aura l’occasion d’aller voir un match de Hockey !

Un an d'expatriation au Canada

Alors, c’est beau le Canada ?

Niveau visite, on en a pas profité autant qu’on aurait voulu. À cause du Covid, on s’est privé de pas mal de choses cet hiver. Certains diraient qu’on est des stressés du Covid, mais c’est juste que si on veut que ça avance il faut bien respecter un minimum et ça commence par nous ! Et puis, on a mis un moment avant d’acheter une voiture, et mine de rien, c’est quand même beaucoup plus pratique pour bouger. Même si la location de voiture se fait bien ici, c’est moins spontané et c’est comme ça qu’on fonctionne ! 

Bref, on s’est rattrapé un peu depuis, mais on a aussi besoin de se reposer, alors on ne fait pas la course aux belles sorties instagrammables, on y va au feeling, on a toujours fait comme ça. 

Oka, le Mont Tremblant, Saint Sauveur, Le parc Oméga, Toronto et les chutes du Niagara, et un road trip de 6 jours vers Saguenay Lac Saint Jean… De belles découvertes et encore de belles choses à voir. Clairement l’automne a été le plus propice aux voyage, le printemps m’a été bien caché par des allergies de folie difficilement contrôlables… J’ai hâte d’être de nouveau à l’automne et de vivre un nouvel hiver ici, même si l’été c’est pas mal aussi !

Un an d'expatriation au Canada
Un an d'expatriation au Canada

Notre ressenti sur le Canada

Le Canada a toujours été un rêve pour nous, même pour moi qui suis une grande frileuse !! Mon frère est venu au Canada pour ses études et, lui qui n’est pas un grand voyageur, il n’en est pas revenu pour le moment, c’est que le Canada doit avoir quelque chose de plaisant ! 

Je confirme. Depuis que nous sommes ici, pas un jour nous ne regrettons notre décision d’être venu vivre ici. Certes les démarches sont longues, fastidieuses et parfois un peu coûteuses, mais ça vaut la peine du sacrifice. 

Nous n’en sommes pas à notre première expatriation, ce qui fait qu’on ressent peut-être les choses un peu différemment. On ne perd plus notre temps à faire des comparaisons, ou à chercher à manger à tout prix « comme en France ». L’Adaptation se fait plus facilement, l’émerveillement est toujours là, même s’il se fait plus discret. 

La seule différence c’est que cette fois on n’est plus que tous les deux, mais on a la chance d’avoir un petit gars qui s’adapte très bien, et qui est très content de pouvoir voir son tonton de temps en temps !

Un an d'expatriation au Canada
Un an d'expatriation au Canada
Un an d'expatriation au Canada

Un an d’expatriation au Canada : notre bilan

Quand on pense au Canada, on pense grands espaces et paysages de dingues. On a encore rien vu, mais je suis sure qu’on va se régaler !

On pense aux feuilles d’érables et à l’automne aux mille couleurs, mais on pense aussi et surtout au froid et à la neige. Pas de doute pour ça on a été gâtés, même si cette année on a eu de la chance car l’hiver a été plutôt clément. Pas de grosse tempête de neige, quelques bordées, mais moins que d’habitude, et surtout un hiver beaucoup moins froid. Avec un minimum ressenti de -28•c (quand t’as les poils de nez qui gèlent) seulement 2 ou 3 fois, on s’en sort bien ! L’automne quant à lui a été splendide, et on a même pu profiter d’un bel été des indiens (oui c’est comme ça qu’ils disent ici !). Le printemps nous a aussi gâté, même si cette saison est de courte durée ici, les allergies elles durent un moment ! Et puis on se passerait bien de cette avant saison où la sloche recouvre les trottoirs. Cet été à été très humide, beaucoup plus de pluie que d’habitude, et du mauvais temps pendant nos vacances et puis une canicule d’une semaine qui vient juste de se terminer. 

Un an d'expatriation au Canada

On pense aussi à l’accent chantant, et ça y’a pas de doute on est bien au Québec ! Les premiers jours ont été un peu dur pour ce qui est de la compréhension. Maintenant, il est devenu notre quotidien, et on n’y fait presque plus attention ! Il nous arrive encore parfois de ne pas comprendre certaines expressions, mais au boulot c’est souvent l’inverse qui se produit. De grands moments de solitude assurés ! 😂

On pense aussi à la gentillesse des québécois à la main sur le cœur. Là, notre bilan est plus mitigé. Déjà, car avec la covid on a fait peu de rencontre (voir pas du tout), et puis parce qu’on a eu pas mal de situation un peu compliquées, mais comme on dit, il y a des cons partout ! Et puis on peut pas dire qu’on ait une super relation avec nos voisins !

Un an d'expatriation au Canada

Les Plus

  • Le sentiment de sécurité
  • La gentillesse des gens et leur ouverture d’esprit
  • Les grands espaces à portée de main
  • Un pays Kid friendly avec des parcs de jeux pour enfants tous aussi différents et incroyables, et la place prioritaire de l’enfant dans la société
  • La paye tous les 15 jours pour moi, toutes les semaines pour Francis, ce qui permet de voir plus loin que les fins de mois difficiles qu’on connaît que trop bien en France
  • La reconnaissance au travail et les opportunités professionnelles

Les Moins

  • Le système de santé, ça c’est vraiment un gros point noir, surtout avec un enfant tout le temps malade…
  • L’immigration, et le satut précaire qu’il sous entend
  • La guerre immobilière quand on a des projets qui sont freinés dans leurs élans
  • Les routes en mauvais état, et les travaux en continu
  • La conduite catastrophique, et la peur au ventre d’avoir un accident dès qu’on prend la voiture. Sérieux, on se demande comment des gens si généreux dans la vie, peuvent être si égoïstes sur la route !
  • Les sols en bois franc. Tout le monde ne jure que par ça, mais ça craque et c’est pas du tout insonorisé
  • Les prix sans taxes ou les tips obligatoires, c’est un coup à prendre, on s’y fait vite même si on a encore parfois des surprises
  • Si on veut en rajouter, je dirais l’entre saison avec sa sloche, un mélange de neige, de sel, de terre et de pluie, les arbres sans feuilles et les paysages bien tristes
  • Et pour finir, bien sûr, les 2 semaines de vacances annuelles… On est bien en France avec nos 5 semaines !!!
  • Et bien sûr, la distance avec les proches surtout en ces temps de COVID, mais ça c’est inhérent à l’expatriation…

Au final, même si ma liste de point négatifs et plus longue que celle des positifs, elle ne vient en rien ternir notre ressenti, celui qu’on a fait le bon choix.

Bref, ça fait un an… Un an d’expatriation au Canada, j’en reviens toujours pas que ce soit passé si vite. On est toujours aussi heureux d’avoir fait ce choix, on prend nos marques, on prend notre temps, et on attend avec impatience la visite de nos proches un de ces jours.

Alors, si toi aussi l’aventure Canadienne te tente, je ne te dirais qu’un seul mot : FONCE !

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Un an d'expatriation au Canada
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